En regardant les nuages,
Céline vit un oiseau très fatigué qui s'abattit dans
son jardin plein de neige. La petite fille sortit tout
de suite de sa maison,
prit l'oiseau et l'emmena vite auprès du feu pour le réchauffer.
L'oiseau était très joli, mais il n'en pouvait plus. Alors Céline lui donna des graines, de l'eau et lui fit un perchoir.
Vers le soir, l'oiseau allait mieux, mangeait volontiers les graines et, la nuit venue, il s'installa sur le perchoir. Le lendemain matin, Céline poussa un cri de surprise émerveillée: dans son jardin il n'y avait plus de neige, les arbres portaient des bourgeons et la pâquerettes s'ouvraient sur la pelouse verte.
-C'est le printemps, s'écria la petite fille. Il est en avance!
Elle sortit dans le jardin et vit l'oiseau qui la suivait en volant: il était tout ragaillardi et chantait à tue-tête.
-Tu es guéri. Je
suis bien contente.
-Je n'étais pas
malade, répondit l'oiseau, mais j'étais chargé car
je portais le printemps.
Céline battit des mains toute joyeuse. Elle alla chercher son chien Pour et, avec l'oiseau, ils se rendirent tous les trois dans la campagne, où le printemps s'épanouissait: les oiseaux chantaient, les papillons volaient, les écureuils faisaient des rondes dans les prés.
Quand il eut bien vu tout ce qui l'intéressait, l'oiseau dit au revoir à Céline.
-Tu t'en vas déjà?
demanda la petite fille?
-Je vais porter le printemps
dans les autres pays, répondit l'oiseau. Mais je reviendrai te voir
dès que j'aurai terminé ma tâche. À bientôt
et merci.
Il s'envola très haut. Pouf aboya pour lui dire adieu, Céline lui fit de grands signes à l'aide de son petit mouchoir blanc, puis elle cueillit un gros bouquet de boutons d'or et le ramena à la maison.